Présence du Jeu de Boules à Saintes (Suite )
Dans le prolongement de l'article sur le quartier Saint Pallais, voici quelques informations attestant de la présence des jeux de boules sur les hauteurs de la ville, rive gauche. Elles sont extraites du livre :
‘Saintes et l’Histoire de ses Rues »
réalisé par la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Charente-Maritime (1992)
Des actes notariés mentionnent, en 1615 le « quanton du Jeu de la Boule »t, en 1692, « la rue appelée du Jeu de la Boule’. (Pour rappel, en en-tête, illustration du mariage de Louis 13 avec Anne d'Autriche le 28 novembre 1615, à Bordeaux, en la Cathédrale Saint André ) .
La dénomination « de la Boule » apparait en 1840 sur le Plan Lacurie, mais elle ne s’applique qu’au parcours compris entre la rue Saint- Macoult et la rue du Général Sarrail.
Le plan de 1905 révèle que la dénomination « de la Boule » s’étend désormais jusqu’au chemin vicinal n°15, de Saintes à Ecurat (actuellement rue du Lycée Agricole).
La construction intensive du chemin rural commence en 1955 et va dépasser les habitations clairsemées de la rue de la Boule ‘Prolongée’ et continuer le numérotage des maisons de la rue de la Boule.
L’extrait d’un acte notarié de 1726 indiquant ‘un petit jardin renfermé de murailles, avec une petite maison, au lieu de jeu de boule, seigneurie de Saint Crépin, confrontant d’un côté aux murs du jardin des religieuses Notre-Dame ‘, semble situer le jeu de boules au croisement de la rue du Général-Sarrail, entre l’actuelle rue de la Boule et la passage Sarrail.
Ce jeu très ancien qui avait été interdit en 1369 existait ici, sans équivoque possible, depuis 1553.
En 1553, ‘le jardin et maison de la Magdellaine’ sont apparemment rattachés au prieuré de Saint-Macoult. Cette Madeleine désigne sans doute un refuge et hospice utilisés par les femmes qui se rendaient en pèlerinage à Saint- Jacques-de-Compostelle : elle se trouvait sur ‘le grand chemin par lequel on va et vient du jeu de la boulle à Sainct Eutrope’.
Comme la Madeleine de Saint Pallais, le refuge de la Madeleine de Saint-Macoult était sans doute peu éloigné de l’église. Elle se trouvait peut-être rue Eugène Delaunay.
En 1835, la ville achète un grand terrain sur lequel est établi le cimetière Saint Vivien. Etienne Bichon, imprimeur à Saintes dans la 2ème moitié du 17ème siècle, avait un jardin rue du Jeu-de-la-Boule.